Cimarron de Charles Fréger

Château des ducs de Bretagne – Musée d’histoire de Nantes

Dates de l'exposition

Du 2 février 2019 au 14 avril 2019

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CIMARRON
Diablico sucios, La villa de los Santos, Panama. © Charles Fréger

CIMARRON de Charles Fréger

Cimarron est le troisième volet d’une série photographique entamée en 2013 par Charles Fréger et consacrée aux mascarades ; après Wilder Mann (2010-), dédié au continent européen et Yokainoshima (2013-2015), localisé sur l’archipel nippon, Cimarron (2014-2018) s’ancre dans les territoires des Amériques. Dans un espace géographique s’étendant du sud des États-Unis, au Brésil et comprenant quatorze pays, Charles Fréger dresse cette fois un inventaire, non exhaustif, de mascarades pratiquées principalement par les descendants d’esclaves africains, célébrant la mémoire de leurs pairs et leurs cultures singulières.
« Cimarron » : le terme revêtu par la série désigne initialement dans le monde colonial hispanique l’esclave fugitif puis donne naissance au terme de « marron », évoquant dans l’après 1848, date de l’abolition de l’esclavage, la figure héroïque de l’homme résistant à l’oppression. Derrière la multitude de traditions masquées présentées, se meuvent les fantômes d’hommes et de femmes aspirant à la liberté.
Au Château des ducs de Bretagne, soixante-dix photographies sont présentées dans le bâtiment des expositions, quand six autres font écho aux collections permanentes du musée d’histoire, dans les salles liées à la Traite des Noirs et à la Révolution haïtienne.
Au travers de ce corpus, se déploient de l’une à l’autre, des mascarades dans lesquelles, entre masque, maquillage, costumes, parures et accessoires, s’entremêlent les cultures africaines, indigènes et coloniales, prises dans le vertige d’un mouvement syncrétique pluriséculaire. La mascarade est plus que jamais ici territoire de mise en regard d’une communauté par une autre, espace où l’on rejoue, où l’on réinvente le rapport à l’oppresseur soit pour le mimer, soit pour l’inverser, toujours pour le subvertir.

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